Marseille fière!
Après un début d’EuroPride un brin poussif, AIDES a souhaité fédérer les énergies positives afin de redonner un élan festif et militant à l’évènement. Soutenus par plusieurs organisations et commerces partenaires, et vite rejoints par les badauds, les militants de AIDES ont déployé jeudi 19 juillet la bannière géante et colorée de la fierté LGBT sur le parterre du Vieux-Port. Une initiative joyeuse, bruyante et remarquée… comme un échauffement avant la marche de samedi.
Rassemblés sous l’ombrière, arborant leurs tee-shirts bleus, les militants de Aides se préparent sous un soleil de plomb, loin d’imaginer ce qui les attend. H-10 min. Bientôt, quelques anonymes s’approchent de ce curieux rassemblement. « Qu’est ce qui se passe ?», demandent certains. Dans son communiqué, l’association et les différents signataires avaient promis une surprise, un happening percutant pour montrer qu’ils sont bien là. Les Trans, pédés, gouines, bisexuels, fiers d’exister et de promouvoir la tolérance et l’égalité.
Soudain, un immense rainbow flag se tend et vient occuper un large espace du parvis. Agrippés à ses bordures, les volontaires allongent, allongent et allongent encore ce tapis volant couleur arc en ciel. Le mégaphone commence à hurler, soutenus par les gorges déployées des participants. « Marseille avec nous! », scandent-ils, forts de l’envie de réveiller (enfin) une Europride un peu endormie et peu visible.
Car oui, nous sommes là, tous et toutes, empreint de valeurs de respect et d’ouverture, combattants politique pour une égalité des droits et une lutte contre les discriminations partout en Europe. L’Europride se doit d’être un moment historique dans la mobilisation communautaire des LGBT. C’est le sens de cette manifestation, se montrer et exister dans notre diversité.
Lentement, le serpentin commence à se muer pour battre le pavé. Sous les klaxons et le regard des passants étonnés par cette soudaine vigueur dont nous avions besoin. Arrivé sur le Cours d’Estienne d’Orves, le drapeau se pose sous les hourras de la foule. Fiers de ce nouvel élan, requinqués avant le bouquet final, les militants repartent gonflés à bloc. Rendez-vous samedi !
Texte et Photos Mathieu Brancourt
